Le repos du soldat

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"Zaets", le second sniper du groupe,, mission accomplie et fatigue remplie

Ce 31 mai sonne l'heure de la relève A l'arrivée de nos camarades nous rejoignons le point de regroupement des différents groupes pour rejoindre notre base à Makeevka à l'Est de Donetsk, pour quelques jours remplis entre repos lessive et services. 

Le régime d'alerte auquel les unités républicaines saint soumises depuis plusieurs semaines maintenant est toujours en vigueur, et notre repos du soldat sera de très courte durée...


Jeudi 31 mai 2018

Ce matin à tour de rôle les hommes ont commencé à nettoyer les armes sur les postions en vue de leur réintégration prochaine, et en attendant l'arrivée de la relève. 

Les nouvelles du front sont stables entre bombardements et alertes régulières et l'atmosphère ensoleillée est toujours remplie des chocs sourds des départs et arrivées des artilleries duellistes.


La lune surprise par le réveil très matinal de son frère le Soleil (un peu avant 4h00 du matin) est toujours dans le ciel, coincée dans un train de nuages vagabondant vers la Mer Noire. Autour de nous dans les lunettes de tir, les périscopes et les jumelles d'observation, l'air commence déjà à trembler sous la pesanteur de la chaleur du jour.

La rotation s'effectue au matin et nous nous retrouvons sur le chemin du retour, chargés de sueur et de fatigue pour quelques jours de repos entre Makeevka et Donetsk.

Demain j'irai goûter aux fruits d'Oktyabrsky...

Nettoyage du PKM, mitrailleuse légère de 7,62mm

Au fil de rotations les groupes fusionnent entre eux, ce qui permet d'élargir la cohésion du bataillon et de connaître également les positions voisines de celles attribuées par groupe de combat. 

A notre arrivée à la base, où nos drapeaux sont toujours en berne, les pas se précipitent vers la douche qui après 7 jours de crasse et de poussière ressemble à un bain de jouvence d'où les hommes ressortent rajeunis et presque défripés...

Ce jour est aussi celui de la "zarplata" cette solde de 15 000 roubles (soit 200 euros environ) attribuée au volontaire après son 3ème mois d'engagement. Cette modique somme mais qui ici est confortable nous permet d'entretenir nos matériels, payer nos loyers, aider des familles et nous payer une bonne bière sur une terrasse fleurie de sourires féminins et de rires d'enfants.

Erwan Castel

Sergeï, un chef de groupe heureux de ramener tous ses hommes à la maison

 Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

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