Une histoire d'arroseurs arrosés


La merdiacratie française manque vraiment d'imagination, pratiquant une "reductio ad hitlerum" hystérique et servant une inversion accusatoire débile.

Je savais le wagon du Figaro raccroché à la locomotive d'un mainstream lancé sur les rails de la propagande de guerre étasunienne, mais pas au niveau de se référencer à un torchon signé Paul Gogo chez Street press !

Faut dire que l'auteur Marc de Boni, si on regarde l'historique de ses "productions" semble être un tantinet obsédé par le FN (il a vraiment pas grand chose à foutre le pauvre garçon), appliquant avec hystérie le syllogisme suivant FN = extrême droite = nazisme. (ca fait beaucoup de nazis en France !).

Ce faisant, je me fais "l'avocat du diable" bien que n'ayant jamais adhéré au FN et loin s'en faut (les seules cartes politiques que j'ai eu en poche (indépendantiste et écologiste) sont apparentées plutôt à gauche par les obsédés des étiquettes)

Donc ce pathétique et si mal nommé Boni (il devrait se renseigner sur l'histoire du peuple éponyme qui lui, a su se marronner des maîtres qui le faisait travailler dans les plantations de Guyane hollandaise) procède d'un simplisme intellectuel tissé de mensonges et d'insultes :

Primo : le FN est un parti légal et représentatif d'un partie de la population, donc le diaboliser et amalgamer tous ceux qui de près ou de loin, dans le passé ou le présent s'en sont rapprochés relève à la fois d'une dictature de la pensée dogmatique d'un mépris de la démocratie et d'une stupidité intellectuelle..

Secundo : Parmi les mensonges citons les plus gros :

1 / "Ambassade", jamais il a été question d'un ambassade mais d'un centre représentatif, dans les statuts comme dans les discours.
2 / "Autoproclamé", ce qui est faux car Hubert Fayard a été désigné officiellement "représentant honoraire" par le Ministère des Affaires Etrangères de Donetsk.
3 / "Admirateurs de l'Etat sécessionniste", non l'Etat est respecté et représenté, seul le peuple du Donbass force par sa capacité de résilience et sa résistance aux bombardement une admiration déclarée par les membres du centre
4 / "Kris Roman" s'il était effectivement présent en juin ne faisait pas partie de la délégation française, mais a été invité à la suivre dans son circuit dans la région de Donetsk, comme tout visiteur au même moment

Et quand bien même... l'argumentaire de ce chien de garde de caniveau ne tient pas la route car si je résume bien : 
Fayard un EX du FN, 
Roman un ANCIEN du Vlaams blok, 
Leroy un EX conseiller etc....

Donc, selon ce cuistre qui confond Le Figaro avec un vomissoir, le passé comme la pensée politique seraient figées vers l'avenir ? (il est vrai que le bambin de Boni continue quant à lui à déféquer n'importe où)

Car :

Si de Boni avait honnêtement fait son travail et scanné les personnes membres du bureau de l'association, il aurait repéré Svetlana Kissileva qui est à l'opposé de l'idéologie fasciste qu'il veut associer au Centre de représentation de la DNR. Svetlana en effet défend l'héritage soviétique qui a forgé l'identité commune des peuples de Russie. Le rencontre de personnalités aux parcours aussi différents montrent bien, s'il en était besoin, que leur soutien au Donbass est d'ordre métapolitique et dépasse largement les idéologies du passé.

Si de Boni maîtrisait un tant soit peu son sujet il chercherait au contraire à savoir pourquoi ces femmes et ces hommes ont choisi de soutenir le séparatisme du peuple du Donbass comme de Crimée et le projet politique (d'inspiration communiste) des Républiques du Donbass, ce qui est très éloignés des programmes des droites nationales européennes comme par exemple le principe de l'intangibilité des frontières ou le monopole de la religion chrétienne etc..

Si de Boni avait un minimum d’honnêteté intellectuelle (2 mots qui semblent bien étrangers à son travail) il se poserait plutôt la question de savoir qui sont ces volontaires français ayant rejoint le Donbass et constaterait (avec dépit) que celles et ceux qui étaient proches des thèses radicales nationalistes ont été les premiers à en partir, et qu'il n'y reste que des gens sans étiquette, communiste ou anarchiste.

Si de Boni avait un minimum de culture métapolitique, il contextualiserait ce conflit et ses engagements personnels dans la nouvelle tectonique de ce grand échiquier, celle prévue par Zbigniew Brzeziński, le théoricien de la stratégie impérialiste étasunienne des dernières décennies. Ce faisant, il élèverait un peu le débat au lieu de patauger dans des condamnations ad hominem immatures et indignes du journal qui le publie.

Mais là où cela commence à devenir hilarant c'est quand ce pseudo journaliste, qui visiblement ne fait pas d'enquête avant d'écrire, amalgame une française de Donetsk à sa diarrhée inquisitoriale !

En effet cette française venue dans le Donbass n'est pas plus d’extrême droite que de droite ou même de gauche, mais seulement à la recherche d'une reconnaissance personnelle (et oui il y a des motivations qui ne sont pas que politiques !). Cette personne narcissique et intrigante, recherche depuis son arrivée et de façon psychotique les honneurs et un monopole de l'information, en usant exactement des mêmes méthodes que les chiens de garde de la société du spectacle qu'elle prétend attaquer (diffamation mensongère, censure ad hominem, clientélisme etc...) N'étant pas manichéen (contrairement à elle) je lui reconnais toutefois un travail acharné pour libérer la Vérité sur le Donbass à travers les traductions des communiqués officiels du gouvernement qu'elle propose quotidiennement. Lorsque le projet du centre de représentation apparaît, impulsé par d'autres français qu'elle, cette française le boycotte et boude même le séjour réalisé par la délégation française en juin, avant de dénigrer Hubert Fayard à son tour (dans des correspondances privées)

Voir ainsi cette française amalgamer à Hubert Fayard est pour le moins cocasse et montre le degré d'amateurisme de ce de Boni ! Quand à la venue à Donetsk des "Brigandes" ou de l'allemand Ochsenreiter (tiens encore un loupé de de Boni !) amalgamés à l’extrême droite radicale, cela ne prouve en rien les idées de la personne qui leur a ouvert un voyage d'étude mais juste en l’occurrence qu'elle n'est pas regardante sur l'identité politique des personnes, du moment qu'elles servent son ego surdimensionné.

Et oui le monde et les personnes ne sont pas parfaits, même dans le Donbass !

Donc, et pour conclure, cet article du Figaro comme l'infortunée française qui en fait les frais, ne sont que les démonstrations d'inversions accusatoires et de police d'une pensée unique qui malheureusement peuvent se rencontrer aussi du côté de ceux qui prétendent la combattre.

Quand à la République Populaire de Donetsk, n'en déplaise aux souteneurs des bataillons spéciaux et néo-nazis de Kiev, elle est le choix d'un peuple réel et elle a choisi pour la représenter en France, Hubert Fayard, qui est moins un "diplomate improvisé" que de Boni est "un journaliste confirmé".

Que la République ne soit pas (encore) reconnue cela ne fait pas pour autant des êtres humains qui la composent et de ceux qui la représentent des personnes virtuelles (qu'on se souviennent des premiers centres de représentation de la Palestine par exemple).

Bien au contraire ces hommes et ces femmes qui portent les couleurs de la jeune République de Donetsk, avec leurs qualités humaines mais aussi leurs défauts, leurs altruisme et même leurs intérêts, incarnent la vivacité d'un humanisme encourageant l'espérance que la paix triomphera un jour des égoïsmes cupides des puissances méprisant les peuples.

Erwan Castel


Article du Figaro, le lien: ici

Un ex-FN ouvre une ambassade de la République non reconnue de Donetsk

Par  Marc de Boni   

Mis à jour le 28/09/2017 à 17:38  Publié le 28/09/2017 à 13:19

"LE SCAN POLITIQUE - La république séparatiste pro-russe, autoproclamée dans l'Est de l'Ukraine en mai 2014, dispose désormais d'une antenne à Marseille qui n'est pas reconnue par le quai d'Orsay.

Zone de lutte d'influence entre l'Ukraine et la Russie, la république autoproclamée de Donetsk exerce un attrait fascinatoire pour une partie de l'extrême droite, comme le Liban ou la Serbie dans les années 80-90. Les admirateurs de cet État sécessionniste, qui a déclaré son indépendance en pleine crise ukrainienne dans le contexte de la guerre du Donbass, pourront désormais lui trouver une représentation en France. «Ambassade» là aussi autoproclamée, puisque le Quai d'Orsay ne reconnaît pas du tout cet état séparatiste pro-russe. Son fondateur, lui, assure avoir reçu l'aval des autorités du Dombass. Selon le journal La Marseillaise , c'est la cité phocéenne qui a été choisie pour accueillir l'embarrassante antenne diplomatique.

Aux manettes de ce projet farfelu, on trouve une ancienne figure du FN, Hubert Fayard. Peu connu du grand public,il a été conseiller régional frontiste de Haute-Loire puis adjoint à Vitrolles aux côtés de Bruno Mégret. Aujourd'hui président de la fédération des Bouches-du-Rhône du centre national des indépendants et paysans, on a notamment entendu parler de lui en 2014 à l'occasion des élections municipales. Inquiète d'un raz de marée FN, plusieurs personnalités LR avaient approché d'anciens frontistes pour tenter de retenir l'électorat. Hubert Fayard était de ceux-là, notamment soutenu par Renaud Muselier.

Autour de l'ex-mégrétiste, un attelage de figures de la droite conservatrice ou nationaliste s'est agrégé pour fonder cette ambassade, qui prend en réalité la forme d'une association. La Marseillaise rappelle que Fayard s'était d'ailleurs rendu dans le Donbass en juin dernier, en compagnie de Christiane Pujol, conseillère départementale Debout la France (ex-FN), de l'élu LR vitrollais Christian Borelli, d'Emmanuel Leroy, ex-conseiller de Marine Le Pen mais aussi de Kris Roman, ancien du Vlaams blok, formation de l'extrême droite flamande.

Le Donbass, objet de fascination pour l'extrême droite
Jacques Clostermann, ancien cadre du Rassemblement-Bleu-Marine
L'ouverture de l'antenne de représentation diplomatique à Marseille a été marquée par l'intervention de Jacques Clostermann, «citoyen d'honneur» de l'État séparatiste. Candidat aux législatives à Vitrolles avec le soutien des comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen, et adversaire de Jean-Lin Lacapelle, cette figure de l'extrême droite a pris ses distances avec le FN à la veille des dernières législatives. En janvier 2016, Jacques Clostermann avait déjà organisé une délégation française dans le Donbass.

En dehors de ces diplomates improvisés, le Donbass a attiré de nombreuses figures de l'extrême droite française et européenne depuis sa création. Ainsi le groupe de musique identitaire Les Brigandes s'est rendu sur le terrain de conflit pour livrer ses «reportages» orientés. Donetsk dispose même d'une collaboratrice française, Christelle Néant, qui favorise de tels voyages. Comme le révélait Street Press en août 2016, une petite cinquantaine d'anciens militants de Troisième voie, du Bloc Identitaire, des Jeunesses nationalistes ou du Parti de la France, sont partis vivre le grand frisson au sein de milices séparatistes.

Auprès du Figaro, Hubert Fayard tient à préciser que son projet n'a rien de «farfelu»: «Il esxiste aussi des antennes, certes modestes, en Italie et en Grèce. Les autorités ukrainiennes quant à elles prennent le sujet très au sérieux. L'ambassade d'Ukraine nous a même envoyé même deux de ses attachés militaires»."

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