Une profession de mauvaise foi !

La "merdiacratie" persiste et signe 


Une meute de prétendus journalistes s'est déchaînée sur les réseaux à l'occasion de la diffusion du documentaire "Les masques de la Révolution" qui dénonce les racines et dérives brunes du nouveau pouvoir ukrainien. Cette "lettre ouverte à Paul Moreira" se révèle de fait un pamphlet propagandiste ou l'objection du système s'exprime par l'abjection de laquais médiatiques déshonorant la profession de journaliste



En préambule, je tiens a préciser que le reportage de Paul Moreira dont je salue le travail et le courage est également selon moi entaché par des erreurs et des oublis et une forme trop sensationnaliste ("nobody is perfect"). Si je regrette que certain points ne soient pas abordés plus profondément comme le dossier des tireurs du Maïdan, force est de constater que l'objectif de ce reportage qui est de servir la Vérité à propos de ce choc de l'Histoire qui a frappé l'Ukraine il y 2 ans est atteint et j'en remercie chaleureusement son auteur. 

"Mission accomplie !" 

En effet car ce reportage honnête et salvateur sur le coup d'état du Maïdan et le massacre d'Odessa a le mérite de faire tomber les masques des vrais acteurs de la "Révolution du Maïdan", mais également de déranger les propagandistes médiatiques qui ont "couvert" les événements tout en jetant servilement un voile sur ce néonazisme ukrainien utilisé par les atlantistes cupides. 

Pour regarder ce reportage et la polémique qu'il a suscité au moment de sa première diffusion :
- L'annonce du reportage, le lien ici : Les aboiements des esclaves de maison 
- La première diffusion du reportage, le lien ici : Les masques sont tombés

La vérité dérange toujours...

...et les hérauts de ce mainstream médiatique occidental, excités par leurs agences de presse collabos, d'aboyer aujourd'hui en meute contre Paul Moreira. 

Mais quelque part je les comprends ces esclaves du système qui, par intérêt, stupidité ou idéologie (cumul autorisé) préfèrent servir une pensée unique plutôt que la Vérité, quitte a bafouer sans vergogne la déontologie d'un des plus beaux métiers du monde qui devrait être par essence une vocation. En effet, ces "chiens de garde" du système politico-médiatique sont énervés car épinglés de facto dans ce reportage comme les complices de ces marionnettes meurtrières qui depuis le Maïdan servent une nouvelle guerre de préemption menée par les USA au coeur de l'Europe.  . 

La réalité est que Paul Moreira a décidé de contrebalancer cette propagande honteuse menée par le mainstream médiatique des pays occidentaux servant cette ploutocratie mondialiste amorale, qui depuis plusieurs années allie à ses ambitions hégémoniques militaro-industrielles les pires ordures criminelles existantes, des égorgeurs islamistes aux massacreurs bandéristes.

C'est tout à son honneur !

Paul Moreira est un vrai journaliste d'investigation qui va sur le terrain inconnu de son enquête jusqu'à fouiller dans les poubelles de la pensée et des actes, quand d'autres se contentent de faire des safaris photos de quelques jours pour illustrer des conclusions pré-écrites dans les alcôves climatisées d'agences de presse validées par les ministères. 

Le regard que porte un homme sur la vie n'est jamais neutre, mais il peut et doit en revanche être honnête et franc. Le journalisme engagé n'est pas un crime mais il devient propagande abjecte lorsque, pour servir une cause, il se cache sous le masque neutre d'une objectivité impartiale d'une part et use du mensonge par déformation ou par omission d'autre part. 

Or depuis le début de la crise ukrainienne, un meute de journalistes asservis bafouent sans vergogne l'éthique de leur profession d'ailleurs définies par la Convention de Munich du 24 novembre 1971, et présentent les événements à travers un prisme déformant et mensonger dans le seul but de rallier l'opinion publique aux intérêts cachés de l'OTAN en Ukraine.

Ces "nouveaux chiens de garde" ont, avec cette lettre à Paul Moreira, signé une véritable "profession de mauvaise foi" qui va l'encontre de la Charte de Munich définissant les devoirs et droits des journalistes et dont les 2 premiers articles entre autres stipulent : 

1 / Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.

2 / Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique.

Aussi, c'est pour défendre cette éthique que je réponds ici à cette meute de désinformateurs en reproduisant en la commentant leur pamphlet honteux.
Car l'article reproduit ci après ne relève pas de cette déontologie journalistique mais bien plus d'un tribunal inquisitoriale torquémadien, qui base ses accusations sur des affirmations mensongères et dogmatiques et non sur un argumentaire rigoureux et illustré comme celui de leur accusé.

"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les opprimés et à vous faire aimer ceux qui les oppriment"
Malcom X
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L'attaque de la meute enragée et quelques commentaires "à chaud":

Lettre ouverte à Paul Moreira après "Ukraine, les masques de la révolution" 


Le lien ici : L' Obs

Publié le 03-02-2016 à 15h38

"Le documentaire diffusé lundi soir dans Spécial Investigation sur Canal+, suscite de nombreuses réactions. 18 journalistes, tous connaisseurs du dossier pour avoir travaillé sur place, adressent une lettre ouverte au réalisateur.


"Nous sommes des reporters travaillant régulièrement en Ukraine. Certains sont correspondants permanents à Kiev et dans la région, d’autres sont des envoyés spéciaux très réguliers. Par écrit, radio, télévision et photo, nous avons tous couvert sur le terrain la révolution de Maïdan, l’annexion de la Crimée et la guerre du Donbass.

Nous cumulons des dizaines de paires d’yeux, d’oreilles, de carnets, de stylos, de caméras et de boîtiers photos. Nous sommes russophones pour une grande partie, russophiles et ukrainophiles sans distinction, et journalistes avant tout.

Lundi 1er février, nous avons été choqués par le documentaire de Paul Moreira "Ukraine - Les Masques de la Révolution", diffusé par Canal+, sur Spécial Investigation. Non pas par la thèse défendue par le film. Nous décrivons et analysons l’extrême-droite en Ukraine de longue date. Nous démontrons dans nos travaux que la guerre l’a rendue plus virulente, lourdement armée, et qu’elle constitue un danger pour l’avenir du pays."
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Quelque chose m'intrigue dans cette prétendue réponse à Paul Moreira, c'est l'absence totale de liens et de sources y compris lorsqu'elles sont évoquées comme les prétendues "analyses de longue date" de l’extrême droite ukrainienne. 

Par ailleurs, la fébrilité dans laquelle a été écrite cette réponse amène ses signataires à se contredirent aux même et dévoiler le caractère fallacieux de leurs arguties propagandistes. ainsi peut-on lire ici : "la guerre l’a (l’extrême droite ukrainienne) rendue plus virulente, lourdement armée, et qu’elle constitue un danger pour l’avenir du pays." Mais un peu plus loin emportés dans une condamnation ad hominem hystérique de Paul Moreira ils soutiennent que: "les efforts du gouvernement ukrainien vis-à-vis des bataillons de volontaires, qui ont presque tous été désarmés" (nous reviendrons sur cette affirmation fallacieuse.)
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"Non. Ce qui nous a mis profondément mal à l’aise dans ce film, c’est l’absence de mise en perspective d’une question complexe, inscrite dans les profondeurs de la relation russo-ukrainienne. La confusion qui s’ensuit est entretenue par une série d’erreurs factuelles, des informations non recoupées, mais aussi des raccourcis et des manipulations de montage.

Comment passer sous silence l’utilisation d’images YouTube non datées de marches aux flambeaux néo-nazies, ultérieures à Maïdan, insérées dans le montage de façon à les faire passer pour un épisode de la révolution ? Ou bien les approximations sur les affiliations partisanes de personnages-clé de la démonstration ?"
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Concernant les "erreurs factuelles" reprochées à Paul Moreira, j'ai eu l'occasion le 4 février 2016 de demander à Sébastien Gobert, l'un des signataires de cette "réponse" de me fournir des exemples et ce dernier m'a relevé le fait qu'Azov ne pouvait participé à la Révolution car cette unité n'a été créé qu'au lendemain des événements !

Si l'erreur "factuelle" est exacte, le bataillon spécial Azov ayant été créé en mai 2014, 2 mois après les événements, il est foncièrement malhonnête de rejeter par cet exemple le travail d'investigation de Paul Moreira qui prouve la présence des membres de ce (futur) bataillon dans les organisateurs et émeutiers du Maïdan. 
Ces activistes appartiennent tous à la mouvance néo nazie ukrainienne qui gravite autour du parti nationaliste "Svoboda" et principalement des groupes divers qui vont se regroupersous le nom de  "Prayvi Sector"mouvement paramilitaire, qui en est le bras armé et deviendra un parti politique officiel au lendemain du Maïdan !




Les néo-nazis ukrainiens :de la marginalisation à l'officialisation ! 

Non seulement cette erreur factuelle ne discrédite pas le travail de Paul Moreira mais bien au contraire prouve la complicité des nouveaux maîtres de Kiev (et de leurs parrains occidentaux) avec les extrémistes néo-nazis car ils les récompensent de leurs combats acharnés dans les rues de Kiev en les officialisant en parti politique puis unités militaires reconnues et hyper médiatisées connues sous le nom de "bataillons spéciaux" mais aussi de "punisseurs".

Cette reconnaissance par le pouvoir issu du Maïdan va même offrir aux extrémistes du "Parti Social Nationaliste" devenu Svoboda des sièges au gouvernement ukrainien et non des moindres : 

- Oleksandr Sych. vice-Premier ministre.,
- Andrei Parubiy, est secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense
- Ihor Tenyukh, ministre de la Défense
- Andreï Mokhnyk,ministre de l’Écologie
- Ihor Shvaika, ministre de l’Agriculture
- Serhiy Kvit. ministre de l’Éducation et de la Science, a
- Dmitri Boulatov, ministre de la Jeunesse et des Sports :

Sans compter les postes clés qui leur sont confiés tel que celui de Procureur général de Kiev offert à Oleg Makhnitsky qui perdra les dossiers de l'enquête sur les snipers de Kiev, ou celui du Bureau anti-corruption confié à Tatiana Chornovol.













Oleg Tyanhybok, chef du parti nationaliste ukrainien, dans sa Version « Parti social-nationaliste d'Ukraine » (SNPU) et sa version « Svoboda » (liberté) avec par le "néocon" Mac Cain venu soutenir le Maïdan !


Quant au "Vidéos non datées ?" voyons tout simplement  2 exemples récents parmi tant d'autres :

Octobre 2015, dans Mariupol, "Azov" un des bataillons spéciaux de l'armée ukrainienne qui qui revendiquent une filiation nazie jusque dans leur symbolique, défile dans les rues de la ville occupée qui vient majoritairement de voter pour l'opposition pro-russe aux élections régionales.



Fin janvier de cette année, nouvelles marches aux flambeaux des néos-nazis dans l'Ouest de l'Ukraine et à Kiev à l'occasion du "Jour de l'Unité"! 



Pourquoi dans les papiers de ces "reporters travaillant régulièrement en Ukraine" ne voyons nous jamais ces liaisons dangereuses revenant au coeur de l'Europe 70 ans après Nuremberg et ces rassemblements néo-nazis réguliers et importants ? 

Personnellement je ne vois que 2 explications :

- Soit ces pseudo-journalistes, qui confondent information et communication, sont des collabos passifs ou actifs (comme Paul Gogo qui appelle même à des "dons humanitaires pour les paramilitaires ukrainiens")
- Soit qu'ils ont ce qu'on appelle "de la merde dans les yeux" (et les oreilles) et sont inaptes pour leur profession !

A chacun de se faire son opinion et tant pis pour eux !
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"Nous déplorons, entre autres, un traitement extrêmement grossier de la question linguistique en Ukraine. Elle peut certes s’avérer délicate en certaines occasions. Mais le pays n’en est pas moins l’un des plus bilingues d’Europe. Par manque de connaissances de ce pays, Paul Moreira commet un raccourci dramatique lorsqu’il qualifie de "Russes" ou d’"Ukrainiens d’origine russe" les habitants d’un pays où, en 2016, l’identité ne se définit certainement pas selon le seul facteur ethno-linguistique.

L’opposition entre ukrainophone et russophone tient-elle la route, quand de nombreux représentants des mouvements nationalistes ukrainiens répondent aux questions de Paul Moreira dans la langue de Pouchkine? La plupart des Ukrainiens manient indifféremment les langues ukrainienne et russe. Et, depuis 2004, le clivage est/ouest du pays n’est plus une grille de lecture complètement opérante. Nous sommes inquiets de constater que Paul Moreira reproduit un phénomène qu’il prétend dénoncer dans un entretien publié dans l’Humanité: écrire une histoire "en noir et blanc".
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Concernant la langue russe :

Entre la volonté d'éradiquer une identité culturelle historique et la mise en place jusqu'à son achèvement d'une telle politique il y a forcément (et heureusement) un délai long durant lequel la résistance identitaire peut s'organiser, comme en France ou malgré une politique d'éradication des langues régionales remontant au rapport  l'abbé Grégoire (1790), ces dernières existent toujours.

Pour l'Ukraine si l'opposition en le Nord-Ouest et le Sud-Est du pays n'est évidemment pas un problème entre les langues russe et ukrainienne, les dominations régionales de ces deux langues illustrent en revanche des 2 principales identités qui composant la société de l'Ukraine contemporaine.


Cartographie linguistique de l'Ukraine ( en bleu le russe et en rouge l'ukrainien)
La politique d'éradication de la langue russe qui commence dès le lendemain du Maïdan par l'annulation de sa co-officialité n'est qu'un détonateur qui révèle de fait une ostracisation russophobe qui est plus globale et se cache dans l'ombre d'un anti-soviétisme ravivé :

- Réécriture russophobe des programmes d'enseignement de l'Histoire.
- Interdiction du parti communiste
- Interdiction des symboles liés à l'Histoire de l'URSS (drapeaux, médailles etc...)
- Destruction des monuments historiques de l'histoire soviétique
- Interdiction des médias russes
- Interdiction du cinéma russe
- Dégradation des vitrines de sociétés russes (banques par exemple) 
- Éradication des noms liés à l'URSS de la toponymie urbaine
- Ostracisation des prénoms russes dans les écoles

Si bien sûr l'usage de la langue russe est encore une réalité incontournable dans cette région historiquement et culturellement bilingue, cela ne doit pas cacher ni même minimiser la politique ethnocentrée et russophobe mise en place par les nouveaux maîtres de Kiev et qui favorise une campagne politico-militaire à caractère génocidaire, telle que commentée par Irina Farion, député ukrainienne : "Les régions du Sud-Est parleront la langue ukrainienne ou seront dépeuplées"


Inscription en anglais vue sur un char ukrainien  engagé sur le front du Donbass :
"nous détruirons votre rêve, nous détruirons votre esprit, nous détruirons votre âme et nous prendrons votre vie"
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"Ainsi, nous sommes atterrés de la présentation binaire de l’annexion de la Crimée. "Après la révolution, la population [de la Crimée] a massivement voté par référendum son allégeance à la Russie", se contente d’affirmer Paul Moreira. Tout en éludant soigneusement le contexte particulier dans lequel s’est tenu le vote, à savoir le déploiement méthodique des forces militaires russes sur la péninsule. Pour ne citer que cet élément.

Le grand tour de passe-passe de ce film est de faire de groupes extrémistes paramilitaires le vecteur principal de la révolution ukrainienne. Ils ont été le bras armé d’une mobilisation populaire qui avait sa propre justification citoyenne. Ils se sont renforcés et développés a posteriori, en réaction à l’invasion de la Crimée par la Russie, et à l’apparition de phénomènes séparatistes dans l’est du pays."
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Concernant la Crimée :

La Crimée est le premier échec majeur dans la stratégie étasunienne de préemption du territoire ukrainien, ce pivot stratégique dans la confrontation historique entre l'Est et l'Ouest européens depuis la fin du XVIIIème siècle. 
En effet, dans cette péninsule russe rattachée à l'Ukraine qu'en 1954 par décision arbitraire de Kroutchev, la population a considéré légitimement le coup d'état constitutionnel du Maïdan et surtout la russophobie des nouveaux dirigeants comme une menace directe pour elle. 

Un référendum a été organisé par les partisans d'une fédéralisation refusée par Kiev et le résultat  est sans appel : 80 % de participation et 97 % en faveur du rattachement à la Fédération de Russie qui sera ratifié par la Douma le 21 mars 2015.


Il est assez surprenant et même amusant de relever ici l'argumentaire légaliste fallacieux des détracteurs de ce référendum qui protestent et hurlent au loup en le déclarant "illégal" alors qu'ils ont soutenu sans hésitation 1 mois auparavant un coup d'état à Kiev... Je leur demande donc soit d'être cohérent et de relever aussi l'illégalité du Maïdan en le condamnant, soit d'en assumer les conséquences, c'est à dire une rupture de l'ordre constitutionnel ukrainien et donc la possibilité pour la Crimée de s'engager sur la voie de l'autodétermination.et à disposer de lui-même par consultation populaire 

Ce référendum est aussi vertement critiqué par les chiens de garde des démocraties "droitdel'hommistes" à coup d'allusions concernant une éventuelle intervention intimidante de l'armée russe...

Concernant cette présence militaire russe, il faut savoir : 

1 / Qu'elle était autorisée et même légalement inscrite dans la Constitution ukrainienne qui avait accordé à la Russie le maintien de sa "flotte de la Mer noire "en échange d'avantages commerciaux internationaux.

2 / Que le scrutin a été surveillé par 50 observateurs dirigés par Mateusz Piskorski (réputé russophobe), le directeur du Centre européen d'analyse géopolitique et issus de 21 pays (dont Israël, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Grèce')  et enregistrés comme tels et qui l’ont tous jugé conforme au droit international et à la Charte des Nations unies.

3 / Que le déploiement militaire n'intimide guère les populations régionales, comme le prouvent les résultats des dernières élections dans les territoires "libérés" et occupés par l'armée ukrainienne, et qui ont pourtant voté massivement pour l'opposition au pouvoir et pro-russe  (Voir Mariupol et Slaviansk par exemple) 

Mais là où l'argutie développée par les inquisiteurs de la Pensée Unique bascule dans une mauvaise foi grossière et propagandiste, c'est lorsque ces fonctionnaires de l'Agence Française de Propagande, toute honte bue, osent condamner ce référendum après avoir encensé auparavant celui du Kosovo réalisé là aussi sous occupation militaire de l'OTAN après un renversement de l'ordre constitutionnel (Yougoslave). 

Bien sûr, la Douma en ratifiant le résultat, a défendu les intérêts de la Fédération de Russie, mais rien n'empêche les intérêts des Etats d'être convergents avec ceux du peuple, surtout lorsqu'il s'agit de réaliser une réparation historique !
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"La guerre du Donbass, guerre hybride qui a fait près de 10.000 morts depuis avril 2014, explique la quasi-totalité des phénomènes décrits par Paul Moreira. Et pourtant, elle est évacuée comme un fait secondaire au milieu du film. L’éluder est une faute majeure. Les bataillons volontaires ukrainiens, extrêmement diversifiés sociologiquement, sont composés pour partie d’une composante nationaliste radicale. Ce n’est plus un secret pour personne. Hétérogènes, complexes à analyser, ces formations sont le miroir d’une société ukrainienne confrontée à la guerre.

Ils inquiètent par le manque de contrôle de l’Etat-major militaire sur eux. Ce problème a été soulevé par plusieurs rapports d’ONG internationales, et de nombreux reportages dans la presse française. Bien qu’il prétende s’intéresser à ces bataillons, le film de Paul Moreira n’aborde jamais les efforts du gouvernement ukrainien vis-à-vis des bataillons de volontaires, qui ont presque tous été désarmés ou intégrés aux forces étatiques au cours de l’année 2015."
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Concernant le Donbass :

Même si elles sont liées dans un rapport de causalité, il y a dans la chronologie de la crise ukrainienne 2 périodes a distinguer : 

- Le renversement du gouvernement appelé "Révolution du Maïdan", les protestations des populations russophones et le retour de la Crimée à la Russie par référendum qui en sont les conséquences immédiates.
- La revendication fédéraliste des régions russophones d'Ukraine (Novorossiya) et la guerre lancée contre elles par le nouveau pouvoir de Kiev qui a conduit au séparatisme des oblasts de Donetsk et Lougansk.

Le massacre d'Odessa est de fait la charnière entre ces 2 périodes et surtout le facteur dramatique qui va radicaliser rapidement la crise dans un enchaînement répression/rébellion provoqué par Kiev. 
Suivant cette réalité factuelle, Paul Moreira donc le traite donc dans ce documentaire (que j'espère n’être que le premier d'une enquête sur la crise ukrainienne), et qui s'intéresse exclusivement à  cette première période et il est donc anormal pour ne pas écrire malhonnête que lui soit reproché le fait de ne pas aborder la guerre dans le Donbass.

Vita Zarevouka, extrémiste néo nazie et égérie du bataillon Aïdar et du magazine "Elle" !
Mais puisque cette guerre est abordée dans ce réquisitoire, abordons maintenant les "bataillons spéciaux" ukrainiens qui y sont engagés et relevons ici aussi quelques mensonges et inexactitudes :

- Les seuls "efforts du gouvernement ukrainien" ont été de permettre aux paramilitaires russophobes du Maïdan de venir combattre dans le Sud Est de l'Ukraine en intégrant le dispositif de l'opération spéciale sous le commandement du Ministère de l'Intérieur. 
C'est ainsi que des bataillons spéciaux (Azov, Aïdar, Donbass, Dniepr 1, Dniepr 2, Kiev, Poltava, Doudaiev etc...) issus de cette mouvance néo nazie ukrainienne appelée "bandériste" sont formés régulièrement depuis 2 ans pour combattre sur la ligne de front ou réaliser des missions de maintien de l'ordre dans les territoires occupés du Donbass.

- Ce sont des bataillons politiques composés de volontaires et ayant pour certains un financement complémentaire privé (fonds Kolomoïsky) et s'il est vrai qu'ils sont "hétérogènes, complexes à analyser, et le miroir d’une société ukrainienne" il n'en restent pas moins tous violemment russophobes et violents. Aujourd'hui ces bataillons aux insignes nazis et  qui tiennent des discours bellicistes allant jusqu'à violer quotidiennement le cessez le feu signé à Minsk et même menacer le gouvernement d'un nouveau coup d'état radical, sont bien toujours sur le front (15 unités environ), armés et médiatisés par le commandement ukrainien.

- Ces unités qui ont été reconnues coupables de crimes de guerre sont loin d'être "indépendantes" et incontrôlables comme vous le sous entendez pour minimiser la responsabilité de Kiev. L'idéologie et les pratiques criminelles de ces bataillons spéciaux sont effectivement reconnues par de nombreuses ONG et certains d'entre eux ont même été sanctionnés par la hiérarchie militaire lorsque leurs crimes étaient trop médiatisés comme le bataillon "Tornado", par exemple reconnu coupable de tortures et de viols. Prétendre que ces unités sont indépendantes est une ineptie de l'esprit, ne serait ce que vis à vis de la chaîne logistique militaire dans laquelle elles sont forcément intégrées. Mais une telle présentation arrange le gouvernement qui peut ainsi continuer une guerre génocidaire par procuration, se décharger de sa responsabilité et même éventuellement "noyer ses chiens en les accusant d'avoir la rage" 

Par ailleurs, il faut noter que si la totalité des combattants des bataillons spéciaux n'est pas toujours issus des groupes néo-nazis, en revanche ceux-ci sont sollicités pour fournir de plus en plus un encadrement aux autres unités de conscrits peu enclines au combat et mener des répressions disciplinaires dans leurs rangs .
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"Contrairement à ce qu’affirme haut et fort Paul Moreira, nous avons en permanence traité de cette question dans notre couverture des événements en Ukraine. Nous considérons qu’il s’agit d’un phénomène qui n’est pas saisi à bras le corps, voire instrumentalisé par les autorités ukrainiennes. Mais par l’épreuve des faits, nous rejetons vivement la théorie d’un renversement du pouvoir en février 2014 par des groupes paramilitaires d’extrême-droite.

Un passage de ce film peut-être, sans doute le plus important, aurait pu nous réconcilier : celui consacré à la journée terrible du 2 mai 2014 à Odessa, lorsque des affrontements sanglants entre manifestants pro-ukrainiens et manifestants pro-russes ont abouti à la mort atroce, dans un incendie, de 42 victimes, principalement pro-russes. Près de deux ans après, la justice ukrainienne n’a pas fait la lumière sur la tragédie d’Odessa. Contrairement à ce que la narration de Paul Moreira peut laisser croire, ce drame n’est pas le seul de ces deux dernières années qui reste non-élucidé.

Mais ce que la thèse à charge de M. Moreira, défendue depuis le premier jour de son tournage, l’empêche de voir, c’est que contrairement à ce qu’il avance, tous ces événements ont été reportés, étudiés, documentés, par les médias français et le reste de la presse internationale. Depuis deux ans, nous étudions les transformations d’un pays majeur et méconnu en Europe. Nous devons faire face, dans le même temps, à la couverture d’une guerre ouverte entre deux pays."
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Concernant Odessa :

Le 2 mai 2014, des manifestations se terminent en affrontement entre "pro-Maïdan" et "pro- russes" et ces derniers vont être assiégés dans la maison ds syndicats où 42 d'entre eux seront tués et brûlés sauvagement.

Contrairement à ce que prétendent ces "nouveaux chiens de garde", si les faits ont été "reportés" dans les jours qui ont suivi le 2 mai, en revanche ils n'ont jamais "été étudiés, documentés, par les médias français et le reste de la presse internationale", sachant que par "internationale" il est entendu "occidentale". A part  le courageux papier de Jack Dion paru dans Marianne le 6 mai 2014 qui ose à l'époque apporter une vérité dissonante c'est un véritable blocus médiatique officiel qui depuis 2 ans tente de maintenir le voile sur ce drame historique. Car ce massacre est loin d'être un fait divers dramatique mais une opération terroriste préméditée par Kiev pour éviter qu"après la Crimée, Odessa, le dernier grand port militaire ukrainien, ne fasse à son tour sécession.

Et ici je critique aussi Paul Moreira parce qu'il n'est pas allé assez loin dans son investigation sur cette journée tragique.dont je rappelle ici brièvement les faits :

Retour sur un massacre


Avril 2016 : Le gouvernement de Kiev est alors inquiet de la tournure que prennent les protestations pro-russes réclamant une fédéralisation du pays et un statut particulier pour les régions russophones d'Ukraine dont Odessa, grand port stratégique de la Mer Noire et lié par son histoire à la Russie. Kiev qui veut mettre un coup d'arrêt à ce mouvement va coordonner avec la police une opération "sous faux drapeau" pour faire dégénérer la manifestation du 2 mai.

Le matin, des manifestants apparemment "pro-russes" mais différenciés par des brassards rouges sont vus avec des officiers de police qui leur donnent des consignes et les laissent entrer en arme dans la ville.

Au cours de la manifestation ces provocateurs en brassards rouges et devant une police indifférente vont tirer à plusieurs reprises en direction des manifestants pro Kiev.

Ces derniers vont répliquer sur les manifestants pro-russes sans distinction. tandis que plusieurs vidéos et photos montrent l'incohérence des apparences où les activistes en brassards rouges se réfugier dans les rangs de policiers et de manifestants pro Kiev tandis que dans la ville les rassemblements tournent à la confrontation violente.

En fin d'après midi les manifestants fédéralistes se réfugient dans la maison des Syndicats. 

A partir de ce moment là le drame est engagé et les masques tombent : au dernier étage du bâtiment des manifestants en brassards rouges munis de cocktails Molotov bloquent l'accès au toit au pro-russes assiégés tandis que les manifestants pro-Kiev incendient les premiers étages du bâtiment.

Si de nombreuses vidéos montrent l'assaut des pro Kiev, en revanche aucune vidéo montre des tirs divers en provenance du bâtiment. 

Pour l'acte final de la tragédie un homme intervient alors, évacuant la police avant de coordonner l'assaut. Cet exécuteur des basses œuvres kiéviennes, c'est Nikolaï Volkov, un activistes pro-Maïdan.

Ses actes pendant cette journée confirment la préméditation, la provocation et la volonté d'organiser ce jour là un massacre. 
Volkov semble être est le maître d'oeuvre de la journée depuis le matin où il est en compagnie des policiers et des provocateurs, jusqu'au soir où il coordonne et anime le siège de la maison des syndicats. 


La suite est terrifiante : les manifestants pro-russes piégés dans la maison des syndicats vont être débusqués, abattus et brûlés par les émeutiers du Maïdan, Hooligans nazis venus à Odessa sous prétexte d'un match de football.


Cette opération terroriste pilotée par l'état ukrainien est aujourd'hui considérée par beaucoup comme le détonateur qui va radicaliser la crise et inciter de nombreuses personnes à s'engager aux côtés des manifestants pro-russes qui ds'engagent alors sur la voie du séparatisme.

Mais le plus scandaleux est certainement le traitement médiatique réalisé par les médias occidentaux : le massacre ne fait même pas la Une, les chiffres sont minimisés, tandis que Moscou est désigné responsable ! L'objection devient abjection et je peux témoigner à titre personnel et pour avoir recueilli de très nombreux témoignages que l’écœurement suscité alors par cette complicité médiatique criminelle est une des causes premières et principales de l'engagement des volontaires étrangers dans le Donbass.

Aujourd'hui, comme pour les tireurs du Maïdan, ou le crash du vol MH 17, l'enquête concernant le massacre d'Odessa est avortée par le pouvoir de Kiev dont les services perdent étrangement les dossiers importants... et certainement compromettants !



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"Beaucoup d’entre nous sont des téléspectateurs de la première heure des documentaires de Paul Moreira, qui ont parfois forgé notre vocation. Nous saluons confraternellement le travail le plus souvent sérieux et nécessaire de la société de production Premières Lignes. C’est pourquoi il nous a tant surpris et peiné de le voir céder, sur le dossier ukrainien, à une si dangereuse paresse intellectuelle.

Signatures :

Ksenia Bolchakova, Yves Bourdillon, Gulliver Cragg, Marc Crepin, Régis Genté, Laurent Geslin, Sébastien Gobert, Paul Gogo, Emmanuel Grynszpan, Capucine Granier-Deferre, Alain Guillemoles, James Keogh, Céline Lussato, Elise Menand, Stéphane Siohan, Olivier Tallès, Elena Volochine, Rafael Yaghobzadeh.

NDLR : Attaqué à plusieurs reprises sur son documentaire, Paul Moreira a répondu à certaines critiques sur son site "Premières lignes"."

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Pour conclure : 

Je connais personnellemnt certains signataires de ce réquisitoire avec qui j'ai eu l'avantage de dialoguer, et je voudrais ici leur exprimer toute ma déception de les avoir vu poser leurs noms en bas d'un tel torchon, à part peut-être pour quelques jeunes écervelés amoraux de cette meute, qui de toute façon, dévorés par l'ambition signeraient sans lire n'importe quel papier posé à côté de leur gamelle par leurs patrons de presse.

Autant servir une vision du monde par un journalisme engagé est honorable, en revanche se faire les perroquets masqués d'une propagande servant des intérêts non avoués est incompatible avec la vocation de journaliste qui consiste à informer et non a communiquer.

J'ai la naïveté de croire que pour beaucoup d'entre eux, la mutation décadente de veur fonction de journaliste à celle de laquais d'une propagande de guerre est plus la conséquence d'un manque de liberté et d'une dépendance économique que d'une conviction intime...

Ces femmes et ces hommes sont devenus des "gamellards" du système, ceux qu'on appelait au temps de l'esclavage "les nègres de maison" aujourd'hui "esclaves repus et satisfaits de leur servitude" (Orwell "1984") Mais il reste encore dans les forêts rebelles des "nègres marrons" de l'information et qui du haut de leur liberté défendue dérangent le maître arrogant qui lance alors sa meute de fidèles larbins à ses trousses...

Tels des chiens affamés confondant information et communication ce groupe de journalistes s'est transformé en meute servile pour répondre stupidement au cor de chasse de leurs rédactions atlantistes. Si les néo-nazis (relativement) minoritaires dans le paysage social ukrainien, leur influence en revanche est loin d'être négligeable et même décisive dans les événements qui secouent l'Ukraine depuis 2014 et la mauvaise foi qui transpire de chacun des paragraphes de ce pamphlet prend donc ici la forme d'un pacte avec le Diable imprudemment signé, car ces femmes et ces hommes ne pouvant ignorer l'existence d'une telle force extrémiste instrumentalisée et qui par son dynamisme et les soutiens qu'elle reçoit a été décisive dans le coup d'état du Maïdan et continue de l'être aujourd'hui dans la conduite de la guerre menée contre la population du Donbass. Et quand bien même ! dois-je vous rappeler ici ce que précise la charte de Munich dans son article 6 : "Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte"




D'ailleurs en fouillant dans leurs poubelles, on y trouve parfois, au milieu des lieux communs de la propagande étasunienne, des débris d’honnêteté intellectuelle qui ont échappé à la censure de leurs commanditaires comme par exemple dans ce reportage de septembre 2015 signé Stéphane Siohan et qui confirme ce que Paul Moreira dénonce :

"Je trouve que les bataillons (spéciaux ukrainiens) sont un milieu sociologique passionnant, vibrant, mais aussi parfois inquiétant (...) Ce sont aussi des milieux très politisés, le plus souvent radicaux, très souvent nationalistes, mais on y retrouve des opinions politiques extrêmement larges. Je retrouve toute la société ukrainienne dans sa diversité, dans son microcosme, dans les tranchés, dans des bases, avec le meilleur et le pire.
Le pire, c’est ce qu’un jour un jeune commandant de bataillon, dans la région de Lougansk, m’a décrit comme « les rats ». Il voulait parler à la fois de ces hommes qui pillaient, qui volaient, qui menaçaient ou aggressaient la population locale en se comportant comme dans un territoire occupé. Et ça, je l’ai vu moi-même à plusieurs reprises. Mais il parlait également des types pas nets, des types d’extrême-droite, des néo-nazis. Ces derniers, on en trouve un peu partout."

Ce Siohan est le même qui aujourd'hui mène cette croisade contre Paul Moreira, entraînant à sa suite des suivistes fanatiques ou fanatisés, prouvant que leur condamnation est une obéissance servile plus qu'une critique libre d'un collègue dont le travail finalement converge avec leurs observations de terrain... 

Mais malgré ces éclats d’honnêteté ces "journalistes" ont décidé de prêter allégeance au système jusqu'à trahir leur propre regard, et aujourd'hui alors que la vérité éclate concernant les égorgeurs de Daesh ou les massacreurs du Maïdan, leur obstination qui confine au fanatisme aveugle et amnésique, à vouloir obéir servilement au système qui les nourrit, leur fait oublier par intérêt et stupidité, les leçons de notre Histoire.

Car aujourd'hui, au risque de comparaître un jour devant le tribunal de l'Histoire et des Hommes, ces fonctionnaires de la Propagande étasunienne soutiennent de facto un totalitarisme économique et militaire qui s'allient aux fanatiques meurtriers de tous poils et tente par le chaos d'imposer au monde un esclavagisme auxquels vous vous êtes volontairement soumis.

Mais surtout, par delà les polémiques idéologiques et d'intérêts qui s'affrontent, des cénacles politiciens jusqu'aux tranchées du Donbass, leur réaction viscérale et enragée et qui démontre déjà une servitude volontaire, devient surtout l'expression d'une intolérance paroxysmique insultant le débat d'idées qui est la fondation de notre "politis" européen et que leur profession devrait défendre...

Imaginant naïvement qu'il peut rester encore une once de bon sens et d’honnêteté dans les coeurs, j'espère qu'un jour ces soldats du 4ème pouvoir cesseront d'être les portes flingues médiatiques d'une pensée unique dogmatique, et pour laquelle, devant leurs prompteurs de l'AFP, ils pratiquent une inversion accusatoire simpliste provoquée pour le coup par une vraie "paresse intellectuelle", celle la même qu'ils osent reprocher à Paul Moreira ! 

Donc je leur réponds, en souriant qu'il m'aient offert ce bâton pour les battre,:  réveillez vous et redevenez ce qu'un journaliste doit être : un vrai et libre "miroir de la Vie !"


Erwan Castel, volontaire français en Novorossiya


Et à voir ou revoir et surtout à lire :

Les nouveaux chiens de garde


Source de l'article :

- Site de l'OBS, le lien : ICI

AUTRES ARTICLES CRITIQUES 

- Site DONI Press, article de L.Brayard, le lien ; ICI
- Site AGORA VOX, le lien : ICI

- Sur les chartes et déontologie des journalistes 

- La charte de Munich, le lien : ICI
- Les différentes chartes existantes , le lien : ICI

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