Par la lorgnette du Donbass 4
"Ite missa est !"
Quatrième regard triste porté depuis le Donbass vers la France de mon père qui finit de disparaître dans les sables mouvants de la servitude volontaire...
Le miracle français n'a pas eu lieu, les consciences de ce beau pays européen qui pourtant furent référence dans l'Histoire européenne ne se sont pas réveillés, endormies à jamais par la propagande de guerre d'une pensée unique qui a détruit les racines historiques et culturelles de leurs sens critiques...
Le libéralisme a réussi en 40 ans ce que les totalitarismes européens en un siècle n'avaient même pas su rêver, l'abrutissement service d'une population individualisée et au service d'un appareil militaro-industriel protégeant le pouvoir d'une élite dominante...
Et pourtant des peuples d'Europe sont toujours porteurs des promesses de Liberté qui ont fondé notre civilisation multimillénaire...
D'une élection à une autre...
Publié initialement sur Facebook le 8 mai 2017
C'était le 26 mars 2000, Vladimir Poutine devenait le Président d'une Russie en pleine décomposition, suite à la clôture bâclée par Gorbatchev de son long chapitre soviétique et aux corruptions favorisées par le laxisme de Eltsine....
Depuis cette année là où elle n'était même plus l'ombre des pires années de ses empires du passé, la Fédération de Russie s'est restaurée grâce à l'intelligence d'un pouvoir certes autoritaire mais au service du bien être de son peuple, et à l'énergie naturelle de ce dernier...
C'est le miracle Poutine et la renaissance d'un empire
C'était le 11 mai 2014, les blindés, l'artillerie et l'aviation de Kiev bombardaient la population russe du Donbass qui refusait le coup d'Etat russophobe du Maïdan... Au sortir du souvenir de la victoire de 1945, les hommes et les femmes de Donetsk et Lugansk, dans leur immense majorité, par la force des voix et des armes ont créé des Républiques populaires au milieu des combats.
C'est l'acte fondateur et rebelle d'un peuple responsable
C'était hier, le 7 mai 2017, autre élection présidentielle, autre pays, autre peuple mais celui ci avachi sur ses écrans propagandiste et abruti par un individualisme consumériste et inculte.
Les français en votant Macron ou en s'abstenant ont délibérément choisi de suicider leur pays. Grand mal leur fasse car cet homme issu du monde de la finance n'est que la dernière ses marionnettes, pur produit marketing d'un système esclavagiste qui propose juste un changement dans la continuité.
Croisement dégénéré d'un mouton et d'un pigeon, le "mougeon" français moyen se laisse conduire à l'abattoir donnant raison au Général de Gaulle lorsqu'il le comparait à un veau. L'Histoire de ce peuple mtimillenaire et pilier fondateur européen nous l'enseigne d'ailleurs à travers ses hauts faits qui n'ont toujours été réalisés que par une minorité dissidente et rebelle lorsque la majorité sombrait dans l'indifférence, la veulerie et même la collaboration. ..
Georges Orwell ne disait-il pas que "la dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance" ?
J'ai eu raison hier soir de ne pas venir à Donetsk pour suivre l'actualité française sur le net.
Je suis resté sur le front, à Oktyabrsky bercé par le ronronnement des chats, le rire des enfants er le chant des étoiles, au milieu du peuple du Donbass qui lui n'a pas oublié la hauteur de la Dignité, le prix de la Liberté et le chemin de l'honneur !
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Je rajoute ici en annexe la belle lettre de Natacha Polony datée du 6 mai 2017
"Monsieur le Président de la République, vous vous apprêtez à quitter l’Élysée dans une indifférence polie. Car les Français sont polis. Ils pourraient même aller jusqu’à vous accorder leur compassion pour cette pitoyable sortie. Mais ils sont trop occupés à montrer à chaque patrouille de la brigade des mœurs idéologiques leur visa de conformité, ce vote Macron qu’il faut porter en bandoulière dans la démocratie transparente qui est désormais en marche. Vous avez pris soin de réciter vous-même votre panégyrique, ce qui dénote une certaine lucidité de votre part, conscient que personne d’autre ne s’y risquerait.
Mais vous devriez finalement vous en sortir sans trop de honte : les livres d’histoire ne pouvant se contenter du récit de l’insignifiance, les épisodes les plus emblématiques de votre quinquennat n’empliront que les archives des gazettes people. Les petites vengeances de votre compagne, par tweet ou par livre, le scooter, les croissants…, cet épanchement permanent d’un petit moi, cet écoulement de l’ego trahissant votre incapacité radicale à assumer le pouvoir dans sa dimension sacrificielle. À aucun moment vous n’avez semblé comprendre ce que signifie porter les destinées d’un peuple millénaire qui a choisi l’universel comme particularisme. Ni face à la jeune Leonarda, galvanisée par sa médiatisation soudaine au point d’instrumentaliser crânement la tradition d’asile politique de la France, ni face à ces journalistes que vous avez cru manipuler pour édifier votre statuette.
Ni quand vous avez laissé un premier ministre velléitaire torpiller le volontarisme politique d’Arnaud Montebourg, qui tentait de vous faire tenir votre promesse de Florange, ni quand vous avez abîmé la parole présidentielle, sur le fond et sur la forme, en trahissant autant la grammaire que vos promesses de campagne. Mais il y eut mieux.
Pendant ces cinq ans, tous les maux qui rongeaient la France ont progressé. Désindustrialisation, désertification des territoires, effondrement de pans entiers de notre économie. À votre décharge, il fallait être commentateur médiatique pour ne pas connaître votre parcours idéologique et pour s’imaginer que vous alliez remettre en cause la mécanique ravageuse qui nous impose de choisir entre endettement et destruction de notre modèle social, entre dépendance aux marchés et tiers-mondisation des modes de vie.
Vous êtes de ceux qui, avec vos ennemis de la finance, feignent d’ignorer que la globalisation et le libre-échange ont, certes, atténué la pauvreté de millions d’Indiens et de Chinois, mais en ruinant les classes moyennes et populaires des pays occidentaux. Pendant qu’elles s’enrichissent, les élites progressistes font la leçon aux pauvres en leur disant que refuser la mondialisation, c’est refuser que des malheureux sortent de la misère. Et votre réponse, comme il a été dit à 'Whirlpool', est de leur expliquer qu’ils coûtent trop cher. Ils ne sont pas compétitifs et vous, comme votre prédécesseur, aviez promis à Angela Merkel et aux caciques de la BCE qu’ils le deviendraient à marche forcée. Parce l’ENA ne vous a pas appris autre chose.
Pendant ces cinq ans, la déstructuration de la communauté nationale s’est poursuivie dans votre silence assourdissant. Vous avez obstinément refusé de nommer la cause de plus de 230 morts en France sous votre quinquennat, laissant entendre que le combat contre l’islamisme pouvait être assimilé à une mise en accusation de l’islam. Et vous n’avez proposé qu’un débat politicien sur cette déchéance de nationalité qui vous indignait tant naguère. Vous avez été élu en 2012 sur une promesse fondamentale, celle d’apaiser la France. Un objectif ô combien nécessaire alors que les fractures se creusent et que les haines s’attisent. Mais qu’avez-vous fait d’autre que d’utiliser à votre profit politicien la dénonciation d’une part de la population supposée raciste ou réactionnaire ? Qu’avez-vous fait sinon abandonner sciemment au FN le monopole de l’alternative ?
Les frustrations, le ressentiment, la colère, toutes les passions tristes habitent désormais une communauté nationale qui ne croit plus en sa capacité à se rassembler autrement que contre un ennemi désigné. Les Français, pourtant, aspirent à la grandeur, à l’espérance, mais également à la reconquête de l’économie par le politique, c’est-à-dire au retour de la démocratie comme expression de la souveraineté du peuple. Mais au sortir de cette quinzaine de l’antifascisme, au sortir d’une campagne atterrante qui n’a fait émerger aucun enjeu, ni la remise en cause du pouvoir des multinationales, ni la définition d’un modèle alternatif et durable au consumérisme béat, ni la définition d’une identité commune, qui rassemble les Français de toutes origines et de toutes confessions, acceptez malgré tout, Monsieur le Président, nos félicitations pour votre réélection."
Natacha Polony
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S'il vous plaît, pour m'aider dans le travail de réinformation et l'aide engagée auprès des habitants sinistrés de mon quartier
Si l'argent est le nerf de la guerre il est malheureusement également aussi celui de la réinformation pour laquelle j'ai décidé de me consacrer seul et à plein temps malgré une absence actuelle de revenus et une censure de mon travail par les agences de presse occidentales collabos ... et locales, obsédées par la recherche du monopole de l'information.
J'ai réduits mes besoins de subsistance à leur portion congrue (8 000 roubles par mois (150 euros au taux de change local) pour pouvoir aider plus encore des personnes isolées et des familles de mon quartier.
Merci d'envoyer vos contributions de soutien sur le compte référencé ci après à partir duquel sont envoyés des virements vers le Donbass
Observation : la plus petite somme (équivalent à celle d'un paquet de cigarette) est la bienvenue et vitale ici.
En vous remerciant par avance de votre soutien moral et matériel
Bien à vous
Erwan