Un cri au milieu du silence criminel
Un homme est mort la semaine dernière, suite aux mauvais traitements et aux tortures subis dans les geôles ukrainiennes d'Odessa. Sa mort est passée sous silence par la merdiacratie occidentale pourtant si prompte à s'émouvoir du sort de Nadia Savtchenko néo nazie reconnue coupable dans le meure de 2 journalistes russes dans le Donbass.
Que dire de plus que ce que révèlent les faits, le dits et les non dits dans cette Europe à la dérive ?
Cet prisonnier politique s'appelait Igor Astakhov,
Son crime ? : avoir dénoncé le retour du fascisme en Ukraine !
Sa mort vient de prouver qu'il avait raison. ...
Paix à son âme !
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Source, le lien ici : Médiapart
Kiev, mort en détention du prisonnier politique antifasciste Igor Astakhov
30 AVR. 2016
Nous avons traité il y a seulement quelques jours d'un sujet qui ne semble pas être une grande préoccupation pour nos propres médias, celui du nombre et des conditions de centaines de prisonniers politiques qui se sont retrouvés dans les prisons du régime putschiste de Kiev depuis la prise du pouvoir en février 2014. L'un d'eux est mort la semaine dernière.
PAR FABRIZIO POGGI (Contropiano.org)
28/04/2016
L'un des prisonniers politiques les plus connus est mort en prison la semaine dernière. De l'affaire en parle un article de Enrico Vigna, que nous reproduisons en partie.
*** *** ***
Igor Astakhov, prisonnier politique et militant anti-fasciste d'Odessa, est mort en prison, tué par l'absence de soins et par la torture, par les autorités ukrainiennes
par ENRICO VIGNA - 28 AVRIL 2016
En fin de soirée du 23 avril, 2016 est mort à la prison d'Odessa le prisonnier politique Igor Astakhov, tué par l'illégalité et la privation de soins, en plus de la torture et les violences subies en détention. Le cœur malade de l'homme s'est arrêté. C'était le jour de son anniversaire.
Le régime de Kiev a annoncé qu'il "est décédé d'une insuffisance cardiaque."
Igor Astakhov était né il y a 48 ans, avait été arrêté le 20 janvier 2015, accusé pour les événements du 2 mai à Odessa; Il avait été accusé présumé coupable d'implication dans le meurtre d'un dirigeant néonazi des bataillons ATO bien connu, Yanu Shishman, et de ses deux gardes du corps. Selon les informations disponibles et les documents vidéos et photographiques, Shishman était l'un des leaders de l'assaut néo-nazi à la Maison des syndicats, où le 2 mai 48 personnes furent assassinées et plus de 200 furent mutilés et blessés ; il fut l'un de ceux qui lancèrent les cocktails Molotov sur la la Maison des syndicats à Odessa le 2 mai, et qui avaient personnellement brûlé des personnes qui s'y étaient réfugiées.
Astakhov avait été inculpé sur la base du Code pénal ukrainien, l'article 115 Partie 2: mise à mort de plusieurs personnes; article 263 Partie 1: possession illégale d'armes et 294: Partie 2, participation à des troubles de masse le 2 mai. Il avait été depuis le début un membre actif des milices d'autodéfense populaires contre les nazis à Odessa et contre le coup d'Etat d'Euromaïdan. Un vrai patriote ukrainien anti-fasciste, comme il se définissait lui-même.
Son avocat dans ces seize mois a dénoncé et documenté la torture horrible et les violences auxquelles il a été soumis, non seulement au début de la détention, mais aussi il y a quelques mois.
"Astakhov dès le premier jour de sa détention a été soumis à de terribles tortures. Chaque jour il a été soumis à des méthodes d'interrogatoire illégales. Il a été battu, torturé avec des chocs électriques, les ongles déchirés, les doigts écrasés, des côtes cassées, lui demandant d'admettre les accusations et de témoigner contre ses camarades. Igor avait une valve artificielle dans le cœur, et après la torture il allait de pire en pire, récemment il avait eu une crise cardiaque et la demande d'appeler un médecin n'a eu aucune réponse."
Même sa famille ne pouvait le voir qu'occasionnellement et seulement plusieurs mois après son arrestation.
Même les demandes constantes de plus de soins et d'assistance ont été refusées, toutes tombées dans un silence létal. Tout en vain. Les attentes, les renvois, tout est resté en attente, mois après mois, année après année. Ils ont attendu et espéré, mais la junte Kiev est sourde aux droits de l'homme et à la légalité internationale.
Ses avocats ont également impliqué les parties participant aux "accords de Minsk", l'Ukraine, la Russie, la Biélorussie, L / DNR, l'UE, en fournissant les documents liés à la violence sauvage et à la torture auxquelles il avait été soumis et demandant à être inclus dans l'échange de prisonniers de guerre entre les parties.
(...)
source : Contropiano.org
Sur le site du Comité Valmy on lit en effet que la situation de ce prisonnier ne pouvait pas ne pas être ignorée par les ambassades européennes :
"Le Comité de Sauvegarde de l’Ukraine a lancé un appel à tous les journalistes et personnalités publiques en leur demandant de diffuser l’information d’un assassinat probablement imminent. Le déclarer publiquement peut sauver une vie, mise en accusation par le gouvernement actuel de l’Ukraine pour l’expression d’une opinion personnelle.
De l’information sur la répression en Ukraine sera envoyée aux ambassades européennes. Au moment de la rédaction de ce document, on a appris que le président de la Cour constitutionnelle d’Ukraine, Mykola Azarov, a envoyé des informations à Ron van Dartel, ambassadeur des Pays-Bas en Russie, sur les crimes contre Igor Astakhov."
source : L’activiste Igor Astakhov d’Odessa va être tué par Fort Russ - samedi 2 avril 2016
traduit de l'anglais par Comité Valmy
_____________________________________