La psychopathie ukrainienne / 3
Quand la russophobie devient hystérique
Nadejda Savtchenko, impliquée dans l'assassinat de 2 journalistes russes est en attente de son jugement. |
Depuis plusieurs semaines les chancelleries et la presse des pays occidentaux sont pris d'un accès de fièvre russophobe, au sujet de Nadejda Savtchenko, cette criminelle de guerre reconnue mais qui est présentée par la propagande de guerre atlantiste comme la victime d'une nouvelle barbarie sanguinaire incarnée par Vladimir Poutine...
Quoi de plus attractif en effet, au grand bal des hypocrites, que de jouer le mélodrame du martyr pour faire danser une opinion conditionnée par 2000 ans d'idéologie victimaire, dans une marche contre Poutine, et qui plus est quand c'est pour une femme !
Car, ce qui est devenu l'affaire Savtchenko est révélateur d'une l'hystérie occidentale en manque de légitimité et qui cherche par n'importe quel moyen, quitte à défendre l'indéfendable et honorer l'abjection, à semer dans l'opinion les graines d'une haine russophobe afin de la préparer à une confrontation totale avec la Russie.
Rappel des faits
- Le 17 juin 2014, à proximité du village Mettalist, dans la région de Lugansk, un tir d'artillerie ukrainien s'est abattu sur un poste de la ligne de front, visant délibérément des militaires mais aussi des civils dont deux journalistes russes en mission, Igor Korneliouk et Anton Volochine qui ont été tués.
L'enquête déterminera plus tard que le réglage et les corrections de ces tirs de mortiers meurtriers ont été réalisés par Nadejda Savtchenko, alors officier du bataillon spécial Aïdar.
17 juin 2014, le bombardement des journalistes russes
A cette époque, les combats font rage autour de Lugansk et lorsque le bataillon Aïdar est défait par les milices populaires, le lieutenant Savtchenko est faite prisonnière tandis que l'enquête concernant l'assassinat de Igor Korneliouk et Anton Volochine révèle son implication. Elle est donc remise aux autorités russes et incarcérée dans la ville de Donetsk (homonyme russe du Donetsk dans le Donbass), en attente de son procès.
Le Président Porochenko, qui l'a distingué "héroïne de l'Ukraine", demande la libération de Savchenko, et Ioulia Timochenko, l'égérie de la révolution orange, l’a même fait élire députée de son parti " Batkivchtchyna" (patrie) et nommée au conseil de l'Europe, lui cherchant par là une certaine immunité. Des pétitions de soutien apparaissent ici et là mais sans grand succès (à peine 10 000 signatures en 1 an) Seuls le pouvoir politico-médiatique et les groupuscules extrémistes soutenant le régime ukrainien en profitent de l'affaire pour déclencher un nouveau procès médiatique contre le pouvoir russe.
L'accusée, recherchant une posture victimaire a réalisé une "grève de la faim" pendant plusieurs semaines jusqu'à la veille de son procès qui s'est déroulé le 9 mars 2016 au cours duquel, conformément à la loi, une peine de 23 ans d'emprisonnement pour meurtre a été réclamée par le procureur. Le verdict sera rendu le 23 mars.
Le représentant de la diplomatie étasunienne, John Kerry, à l'unisson avec Federica Mogherini, son homolqgue de l'Union Européenne sont intervenus pour casser le procès et réclamer "pour des raisons humanitaires" la libération de l'accusée décrite comme agonisante.
Or, au cours de son procès, Savtchenko ne montre aucune faiblesse, au contraire car, au moment d'annoncer qu'elle ne fera pas appel au jugement, c'est plutôt une femme vive et hargneuse qui profère comme à son habitude des bordées d'injures en direction des juges.
Quant à son avocat, qui revenait juste d'une visite au Département américain à Washington, plutôt que de chercher à défendre sa cliente devant un prétoire au premier rang duquel on pouvait observer des diplomates danois, anglais et étasuniens, il a préféré fustiger Moscou et faire appel à l'aide internationale pour mélo-dramatiser ce simple procès d'une affaire de meurtre...
Il faut ici relever le cynisme et l'hypocrisie d'une ploutocratie occidentale qui s’immisce et tente de faire pression dans le déroulement d'un procès en Russie quand par ailleurs elle ne cesse de critiquer une prétendue ingérence politique dans la Justice russe ! "Faites ce que je dis mais ne dites pas ce que je fais' !
La haine pathologique d'une meurtrière psychotique... |
Le symbole du bataillon Aïdar
Dans cette affaire, les occidentaux ont certainement encore perdu une belle occasion de se taire car leur soutien hystérique au lieutenant Savchenko révèle autant la mauvaise foi d'une propagande belliciste que la stupidité d'une ambition mondialiste soutenant une criminelle de guerre reconnue.
Car Nadejda Savtchenko est loin d'être l'héroïne immaculée décrite par les supportes nationalistes ukrainiens et les médias occidentaux loin s'en faut. En effet, au moment du déclenchement de l'opération spéciale, cette femme pilote, vétéran de la guerre en Irak rejoint les rangs du bataillon Aïdar, l'une des unités politiques les plus extrémistes et violentes issues de la mouvance néo-nazie "Prayvi Sector".
Cette unité qui effraie la population civile du Donbass défraie rapidement la chronique jusqu'à être pointée du doigt par l'ONG Amnesty International.
Cette unité qui effraie la population civile du Donbass défraie rapidement la chronique jusqu'à être pointée du doigt par l'ONG Amnesty International.
"Aïdar" est composée principalement d'extrémistes néo-nazis et de condamnés libérés sous condition d'engagement militaire. Et ce bataillon spécial s'est en effet plus souvent distinguée sur le front par ses crimes de guerre que ses hauts faits militaires comme beaucoup d'autres ("Tornado" sera même dissout pour cela). Les traces que laisse "Aîdar" sont vols, enlèvements, tortures, viols, exécutions sommaires, bombardements de quartiers résidentiels etc... et ses combattants renouent ainsi avec la symbolique mais aussi les méthodes déjà employées il y a 70 ans par les Einsatzgruppen du IIIème Reich.
Combattants du bataillon Aïdar sur le front du Donabss en 2014 |
Des jeunes femmes se sont également engagées dans les rangs de cette unité tristement célèbre, et souvent ces jeunes néo-nazies en sont devenues les symboles comme Nadejda Savtchenko, Youlia Tolopa ou cette Vita Zaveroukha à qui j'avais consacré un long article suite au l'article apologétique que le magazine "Elle" lui avait consacré (voir le lien ici : "Quand l'ange devient succube")
Une filiation idéologique bien réelle
L'archiprêtre Vladimir Moretsky, est un clerc de Lugansk, et en mai 2014 il a été raflé au cours d'une expédition punitive du bataillon Aïdar contre les "terroristes" du Donbass.
Plus tard, après avoir été libéré au cours d'un échange de prisonniers il a témoigné des conditions de détention subies par lui et d'autres prisonniers, victimes de tortures, menaces d'exécution etc...
Or les victimes sont formelles : Savtchenko, était présente lors des interrogatoires et elle a même proposé de tuer les prisonniers pour revendre leurs organes !
Au cours de ses auditions et son procès, Savtchenko n'a d'ailleurs jamais nié sa participation aux combats et aux événements qui lui sont reprochés et elle reconnaît même "avoir tué des gens qui voulaient la tuer" (avec des caméras ?).
Même s'il s'agit de crimes graves le procès Savtchenko est somme toute une "affaire" de justice assez simple et dont l'intéressée en tout cas ne mérite certainement pas l'attention internationale qui est déclenchée aujourd'hui et dont on peut se demander à juste titre si elle en est vraiment l'objet ou juste un prétexte.
Le 5 septembre 2014, alors qu'il menait une "opération punitive" contre des villages, "Aïdar" a été étrillé au Nord de Lugansk par les miliciens républicains. De nombreux combattants de ce bataillon spécial ont été tués, blessés, et faits prisonniers. Depuis il a été reconstitué et renvoyé sur le front.
Un mélodrame pitoyable
Car si ce procès est fortement politisé et médiatisé par le pouvoir de Kiev mais aussi les représentants des Etats Unis et de l'Union Européenne c'est moins pour défendre la liberté d'une jeune femme que de se servir de l'événement pour alimenter une propagande de guerre russophobe.
Car la défense panégyrique de cette vulgaire criminelle de guerre élevée au rang "d'héroïne nationale" est tellement caricaturale qu'elle en devient ridicule... "une icône au regard bleu déterminé, son visage impassible derrière les barreaux d’un tribunal de Moscou..." "une soldate courageuse" qui entame un grève de la fin "jusqu'au bord du gouffre" mais qui l'interrompt pour "continuer le combat" avec une "détermination héroïque" qui lui permet pendant son procès de faire seule "un baroud d'honneur" (en gesticulant et hurlant des grossièretés) devant ses juges, elle qui 2 jours auparavant "était tellement affaiblie par sa grève de la faim qu'elle ne pouvait même plus avaler d'eau" et "présente des dégâts de santé irréversibles" (au niveau mental je veux bien le croire et depuis sa naissance certainement)
Allez encore un petit effort et nous allons bientôt voir "les prostitués de l'information" comme l'avouait Swinton l'ancien Directeur du New York Times, comparer Nadejda Savtchenko à Jeanne d'Arc (elle en a déjà la coupe de cheveux) et Vladimir Poutine à l’évêque Cauchon. !
Trêve de plaisanterie car il n'y a de fait rien de drôle dans cette hystérie politico-médiatique occidentale, car elle relève aussi d'une certaine psychopathie des agences de presse occidentales et qui n'a rien a envier à celles des nazillons se défoulant dans les rangs des bataillons spéciaux ukrainiens.
Mais surtout, dans ce mélodrame pitoyable orchestré par les USA et leurs valets, il ressort que ce sont encore et toujours des intérêts géopolitiques cupides qui se cachent derrière des gesticulations droitdel'hommistes hypocrites et que l'être humain, même celui que l'on prétend défendre, y est en réalité négligé et méprisé, réduit à une simple valeur marchande ou médiatique.
Voilà pourquoi je terminerai cet article par rappeler la mémoire des 2 hommes qui brillent par leur absence dans cette "affaire Savtchenko", ces soldats de la Vérité dont le sacrifice ce nous rappelle à chaque instant les valeurs humaines pour lesquelles nous nous battons.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Ils s'appelaient Igor Korneliouk et Anton Volochine,
victimes de la haine le 17 juillet 2014 dans le Donbass.
victimes de la haine le 17 juillet 2014 dans le Donbass.
Qu'ils reposent en paix ! |
Sources de l'article (quelques exemples) :
- Le site TASS, le lien : ICI
- Sur le bataillon Aidar, différents articles, le lien : ICI