Le détonateur Nemtsov

Quand le berger sacrifie un mouton pour crier "au loup !"
et faire bêler son troupeau d'esclaves


Dans la nuit du 27 février, alors que doit se dérouler 2 jours plus tard une manifestation anti-gouvernementale, Boris Nemtsov, un des leaders pro-occidental de l'échiquier politique russe est abattu en pleine rue de Moscou sous les coupoles du Kremlin.

Aussitôt, alors que le Président russe, Vladimir Poutine condamnait aussitôt et fermement cet attentat, annonçant qu'il superviserait personnellemnt l'enquête, le maître de la Maison blanche entouré du claubaudage servile de ses laquais et satrapes de l'Union Européenne lancait une accusation à peine voilée contre le Président Poutine au dessus de corps encore chaud de Nemtsov.

Cette précipitation occidentale russophobe en dehors d'être une ingérence agressive dans les affaires d'un pays étranger; dévoile de facto quels sont les objectifs et à qui profite ce crime et même certainement qui en sont les commanditaires. Car l'Occident, en guerre contre la Russie et enlisé dans la crise ukrainienne qu'il a lui-même provoqué, cherche aujourd'hui à étendre l'incendie jusqu'au Kremlin dont la légitimité et la puissance se sont renforcés suite à l'agression génocidaire menée par Washington lançant son chien kiévien contre le Donbass.

Pour vaincre Moscou (les USA ont le droit de rêver !), deux solutions : soit une guerre militaire contre cet empire aux 100 nationalités, que personne dans l'Histoire n'a réussi à soumettre, soit une révolution pro-occidentale renversant le gouvernement de la Fédération de Russie à l'image des révolutions colorées des années 1990. 

Mais comment y arriver quand la politique de restauration du pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, menée par Vladimir Poutine est soutenue par plus de 80 % de la population ?


LE TEMPS DE SACRIFICES...

Après la défaite historique à Debaltcevo où l'armée ukrainienne a été sacrifiée par son gouvernement pour faire échouer les accords de Minsk, c'est au tour des occidentaux de sacrifier un de leurs pions, positionné sur l'échiquier politique russe, pour tenter de radicaliser une manifestation anti-Poutine devant se dérouler 2 jours plus tard et surtout exacerber la russophobie entretenue depuis des mois par une propagande de guerre étasunienne.

Depuis l'histoire d'Abraham présentant son fils sous la lame d'un couteau, le sacrifice des siens est devenu une marque de foi élevée chez les peuples judéo-christianisés, c'est un geste de soumission totale et de fidélité à une cause, le geste sacré...
Cet "ultima ratio" est souvent dans l'Histoire des Hommes, qu'il soit provoqué sciemment ou simplement exploité cyniquement, est souvent le détonateur tant attendu pour déclencher par un effet domino une escalade libérant les tensions...
Dans l'Histoire les assasinats politiques sont nombreux a être considérés comme des "casus belli" de la mort de Pompée à Rome à celle de François Ferdinand à Sarajevo, ou plus près de nous l'assassinat de Juvénal Habyarimana au Rwanda...


A QUI PROFITE LE CRIME ?

Comme l'a très bien analysé le journaliste Laurent Brayard (le lien : ICI ) les quatres balles qui ont traversé le corps de Nemtsov sur fond de crise ukrainienne, visaient en réalité le Kremlin, que l'Occident cherche par n'importe quel prix à discréditer et affaiblir.


Nemtsov était sans conteste un opposant politique virulent, et un "insider" occidental reconnu et soutenu par la CIA via ses organisations et fondations "bon gouvernementales" comme la NED par exemple. Mais de là à imaginer que le pouvoir qui bénéficie d'un soutien historique de la part de sa popultaion, éxécute de cette manière, à cet endroit , et à ce moment précis un personnage médiatisé par les occidentaux, relève d'une bouffée délirante ridicule !

Non, ce crime, qui est condamnable, malgré les agissements subversifs et immoraux du personnage, ne profite qu'aux ennemis de la Russie, qui vont "surfer" sur une émotion détournée et exacerbée pour exciter la russophobie de leurs populations et obtenir du congrès américains l'autorisation de livrer des armes à Kiev. Laurent Brayard, fait un parallèle pertinent avec l'assassinat de Jaurès "dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » "

Les jours prochains vont nous faire savoir si ce nouveau "false flag" est un pétard mouillé comme l'attentat contre le Boeing MH 17 en Ukraine le 17 juillet dernier, où au contraire un pas de plus dans l'escalade engagée par Washington contre Moscou. 
Si il n'obtient pas des troubles dans les rues de Moscou l'émotion scénarisée cherchera au moins l'accord du Congrés pour une aide militaire en Ukraine, l'augmentation des sanctions anti-russes et le déploiement de nouvelles unités de l'OTAN aux frontières de la Fédération.

Ce qui est certain, c'est que la russophobie psychotique des occidentaux lobotomisés par leur merdiacratie risque d'être paroxysée jusqu'à l'aveuglement définitif de l'esprit critique des foules serviles. Le Président Poutine doit réagir vite et en douceur pour reprendre la main, car il est fort à parier que d'autres provocations vont éclater peut-être dès dimanche 1 mars dasn les rues de Moscou...

Je lui fais confiance pour protéger ses tours avec hardiesse et imagination et balayer d'un revers ces pions arrogants et minables venus défier la Sainte Russie éternelle. 


Erwan Castel

Le meurtre de Nemtsov vu par une vidéo-surveillance


QUI ETAIT NEMTSOV ?

Voici un extrait d'un article partagé sur ce blog en décembre 2014 ("La 5ème colonne étasunienne en Russie")  décrivant les principaux "insiders" chargés par la Maison blanche de déstabiliser et renverser le régime du président Poutine. Ces derniers, ne réussissant pas à mobiliser l'opposition russe très diminuée depuis l'agression de l'OTAN en Ukraine, (la manifestation organisée par Navalny en décembre n'a mobilisé que quelques centaines de badauds). Washington a donc décidé de sacrifier un pion pour mieux hurler au loup et tenter de d'exalter une russophobie nécessaire pour préparer l'opinion a accepter la 3ème guerre mondiale.


(Extrait)

Avec Navalny, Nemtsov était un des acteurs clé du mouvement de contestation anti-Poutine centrés autour de Solidarnost qu'il a créé en 2008 avec Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne étasunienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [1]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [2]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers,  les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [3]

Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [4]

NOTES : 

[1] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[2] Ibid.

[3] Ibid.

[4] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.
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Nemtsov, l'ami de l'Occident décadent, dépravé et immoral

Nemtsov l'ami de l'incendiaire US  Mac Cain (à gauche)

Nemtsov l'ami du Maïdan avec Timochenko et Porochenko
Nemtsov, l'ami d'Obama, et sa brebis galleuse sacrifiée 

D'autres articles sur le sujet :
- Site Spoutnik, le lien ici : Les articles sur Boris Nemtsov 
- Site Saker Italia,le lien ici :False flag à Moscou



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