Donbass libre et toujours bombardé
(publié sur FB le 31 janvier)
Depuis la fin de la trêve de Noël (et de l'investiture de Biden), les forces armées ukrainiennes ont repris leurs bombardements des territoires des Républiques Populaires de Donetsk, tuant et blessant défenseurs et civils vivant sur le front.
Ainsi, un civil du village d'Aleksandrovka a été blessé hier dans un bombardement de mortiers de 120mm ukrainiens visant le secteur du front situé immédiatement au Sud de Donetsk (d'Aleksandrovka à Signalnoe).
La veille, je m'évadais de l'hôpital pour assister aux funérailles de Sergei, un camarade tué sur le front Sud par des tirs de grenades autopropulsées ukrainiens (AGS). Et le lendemain, Oleg un autre camarade et ami était blessé au genou dans le même secteur de la République Populaire de Donetsk.
Pour le moment, il est trop tôt pour interpréter cette aggravation sensible du front de Donetsk comme une radicalisation de la stratégie de Kiev dans le Donbass car les armes utilisées contre la République ne relèvent que de ce 1er échelon ukrainien qui régulièrement - avec l'absolution de son commandement - réalise des provocations pour terroriser les populations civiles républicaines et réveiller l'attention de conscrits ukrainiens dépressifs enlisés dans la boue des tranchées et les paradis artificiels alcooliques et narcotiques.
Seules la prolongation temporelle des bombardements, leur extension géographique à l'ensemble du front et surtout l'emploi de l'artillerie lourde automotrice ou tractée de 2eme échelon (obusiers de 122 mm et +, lance roquettes multiples...) confirmeront un nouveau changement politique éventuel de la stratégie militaire ukrainienne....
En attendant, il est prématuré de réaliser des extrapolations alarmistes et propagandistes, mais juste de rappeler que cette guerre du Donbass est toujours active et que le minotaure ukrainien, en fidèle auxiliaire de l'OTAN, y vient réclamer toujours et encore sa part de sang et de larmes russes dans le labyrinthe d'un front dont il ne faut pas oublier qu'il est une plaie ouverte par Washington et menaçant toute l`Europe.
Situation à suivre....
Erwan Castel